« La liberté, ce bien qui fait jouir des autres biens » selon la formule chère à Montesquieu, est-elle un bienfait ou un méfait ?
Parlant de liberté, on peut l’entendre sous plusieurs sens, chacun entraînant avec lui son lot d’interrogations.
Entendu comme l’indépendance, l’autonomie, il convient de se demander si la liberté est une libéralité ou une responsabilité ? Répondre à cette question semble un challenge entre l’esprit et l’âme. Lorsque l’esprit se sent libéré alors que l’âme se retrouve incarcérée ou lorsque l’âme tranquille souffre de voir l’esprit gambadant au moindre son d’harmonie chaotique ; de désordre peint en ordre tel le loup dans la peau de l’agneau. L’équilibre tant recherché se retrouve ainsi rompu et c’est toujours l’âme qui en souffre.
La roue de l’histoire tourne mais elle ne fait que cela. Elle tourne et c’est à qui veut la rattraper qu’il urge de suivre son mouvement ou de se mettre au-devant d’elle, risquant par la même de se retrouver coincé dans une impasse sans issue, une prison sans fenêtre, bref, un cachot sans ouverture. La liberté entendue dans le sens de l’autonomie et vue sous l’angle suprême, celui-là même qui confère non pas à un mais à tous, le statut d’indépendants, de souverains et je ne sais quelle autre pestilente utopie scandée çà et là par des malavisés qui croient que le pain se donne aussi facilement en plus accompagné de beurre. Et oui, ces malavisés qui croient qu’être libéré d’un joug méchant comme la gale ne demande qu’à se verser de l’eau dessus.
La libéralité à laquelle ils crurent tous et à laquelle ils croient encore n’est que la peau d’agneau qui recouvre un monstre bien bâtit, bien solide avec des crocs aussi aiguisés que son appétit vorace ; je ne sais si c’est un loup, génétiquement modifié ou une autre espèce de monstre hideux et plus froid et cruel qu’un enfer gelé le serait. On ne vous demande que d’oser lever le voile et découvrir la facette réelle de cette illusion juvénile, se retrouver face à ce malheur et à cette noirceur blanchie comme par magie. Croyez-vous-en la magie ? j’y crois moi mais les célèbres tours de magie ne sont-ils pas qu’illusions et fascination ? croire en cette magie, c’est comme remettre sa dot au roi des ténèbres en espérant épouser la princesse de la lumière.
Si liberté il y’a, si bonheur il y’a, si réussite il y’a, eh bien c’est suite à la conjugaison tant aux temps simples que composés, une lutte aussi théorique que pratique et une guerre idéologique le tout conjugué au sens de la responsabilité et du devoir. Alors cessons de croire aux utopies, prenons les commandes de notre destin commun et conjuguons nos efforts vers un sursaut patriotique, celui qui lancera notre nation, notre Etat, notre destin commun vers une piste certes difficile et épineuse mais que nous pourrons gravir car nous ne serons plus dans une obscure vallée et les mines ne seront plus des mines mais des épouvantails et des eucalyptus dont notre esprit illuminé ne languira à s’en débarrasser pour redonner à notre âme sa gaieté d’antan.
Je crois en une jeunesse libre et consciente pour insuffler vie à l’Afrique.