Le consommé local…Un terme dont nous entendons tellement parler ces derniers jours. On parle développement de l’ Afrique, entreprenariat, Consommé local, et tout le monde semble s’accorder sur le fait que ces notions constituent une clé pour le développement de nos richesses et talents.
Ma pensée s’articule autour d’une question :” Toutes ces interventions sont-elles de ces discours passionnés et passionnants que l’on fait pour démontrer son art oratoire, sa culture générale ou appliquons-nous réellement ces principes?”
Pour faire simple, cher ami, oui toi qui parle de l’incapacité de l’Afrique à se développer en se basant sur ses richesses, que sais-tu des efforts fournis par tes pairs pour développer l’artisanat ou tout autre domaine au niveau local ?
Si on te dit Chocolat par exemple, sais-tu s’il y en a qui en produisent de bonne qualité dans ton pays ? Si oui, fais-tu l’effort de les introduire dans ton alimentation ?
ou, est-ce plus “civilisé” et plus “swagg” que ton chocolat soit de France? ( Je n’ai rien contre le fait d’aimer des produits de l’extérieur, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais il y a bien un préjugé à déconstruire) .
Préjugé à déconstruire, alors là oui, rappelle-toi juste, dans ton lycée ou ton université, les “enfants de riches” t’impressionnaient parce que dans les supermarchés, ils n’achetaient que de l’importé( occidental notamment) oui ou non? ça prouve leur classe sociale, tu te disais…
Je sais que tu comprends où je veux en venir…
Pourquoi un produit africain sur un étalage rimerait forcément avec “mal fait”, “sale”, “qualité inferieure”?
As-tu seulement fait l’expérience? Cet élan de patriotisme qui te pousse au bénéfice du doute, ne serait-ce que pour un début…
Pas besoin de t’énumérer tout ce que le continent y gagnerait en terme d’économie, réduction du chômage etc…
A toi jeune entrepreneur, félicitations pour ton courage. Néanmoins, j’ai une question pour toi: Quelles sont tes motivations? Tu peux prendre un temps pour réfléchir à ta réponse mais moi je vais essayer de t’en proposer certaines…
Est-ce pour changer la donne? Impacter ton entourage positivement? Contribuer au déblocage du développement?
OUUUU te faire du fric et te tirer?
Parce que OUI, nous le ressentons.
Pendant que nous nous retrouvons dans les salons de l’entreprenariat africain pour discuter et présenter nos produits, es-tu toujours dans la dynamique de vendre ton produit, ou fais-tu l’effort de voir ce que les autres font et devenir leurs clients?
Et si chacun commençait à son échelle?

Written by: Essowèdéou-Grace

4 thoughts on “Le Consommé local…”

  1. Merci Grace pour cet article rempli de vérités.
    Je pense que tu as parfaitement raison et j’aimerais revenir sur ta problématique: Quelle pierre apportons-nous individuellement à l’édifice?

    Je pense que même la moindre pierre est une avancé historique. Il n’est nul besoin de consommer tous les produits locaux. Le plus important c’est de faire connaître “ce” produit local que toi cher lecteur tu consommes et dont tu connais les qualités. Pourquoi faire de la publicité mensongère pour un produit que tu ne connais pas? Si tu consommes et que tu aimes, tu sauras le partager autour de toi.

    N’oublions pas que le changement est toujours difficilement accepté mais comparé à cinq ans en arrière. “Something is happening” donc reconnaissons-le et avançons en faisant notre part tout en critiquant moins les autres.

  2. Pourquoi un produit africain sur un étalage rimerait forcément avec “mal fait” ,” sale”, “qualité inférieure “?
    C’est justement pour déconstruire ces préjugés là qu’il nous faut nous réunir avec notre culture. Quelqu’un qui trouve que les prénoms de chez lui sont de “qualité inferieure” ne peut penser que tout ce qui est fait chez lui est de “qualité inférieure. ” Quand il y a dépaysement culturel, il y a dépaysement sur toute la ligne.Et c’est pour ça qu’il faut changer de paradigme.En nous orientant plus vers nos racines,c’est un pas qu’on fait vers nous-mêmes, nous-mêmes en globalité : nos produits, notre musique, nos prénoms ,etc

  3. Et si chacun commençait à son échelle? Je n’aurais pas pu dire mieux… Parler, on sait faire, agir, c’est une autre affaire. Quoiqu’il en soit je pense réellement, que nous devons faire preuve de beaucoup plus d’imagination dans la commercialisation de nos produits. Franchement, je pour le consommons local, pourtant, je ne suis aucunement informée la grande partie du local dont je peux profiter. D’accord, intéressée, je devrais peut-être me résigné. Mais surtout, l’information doit être accessible à tous. La communication est un puissant moyen et bous devons l’apprivoiser, il n’y a que comme ça qu’on pourra aussi conquérir des cœurs…

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